Prière ou lorica de saint Gildas de Rhuys

Prière à Saint Gildas de Rhuys

Prière ou lorica de saint Gildas de Rhuys :

La Lorica de Saint Gildas est une prière de protection inspirée de la tradition chrétienne des loricae, des prières anciennes invoquant la protection divine contre le mal.

Elle suit l’esprit de l’Épître aux Éphésiens (6, 10-17), où Saint Paul exhorte les croyants à revêtir « la cuirasse de la justice ».

Voici une prière inspirée de la spiritualité de Saint Gildas de Rhuys, moine et réformateur du VIe siècle, connu pour sa sagesse et son engagement dans la vie monastique :

« Seigneur tout-puissant, protège-moi,
Que Ta force m’entoure et me garde du mal.

Protège ma tête, pour que mes pensées restent pures et tournées vers Toi.
Protège mes yeux, pour qu’ils ne se détournent pas de la lumière de Ta vérité.
Protège mes oreilles, pour qu’elles n’écoutent que Ta parole et rejettent le mensonge.
Protège ma bouche, pour qu’elle ne prononce que justice, amour et vérité.

Protège mes mains, pour qu’elles n’agissent que pour le bien et la charité.
Protège mes pieds, pour qu’ils marchent sur le chemin de la droiture et évitent le piège du mal.
Protège mon cœur, pour qu’il demeure pur et rempli de Ta grâce.
Protège mon âme, afin qu’elle reste fidèle à Ton amour et à Ta miséricorde.

Seigneur, entoure-moi de Ta lumière,
Fortifie-moi contre les assauts du mal,
Revêts-moi de Ta cuirasse divine,
Afin que je demeure en sécurité sous Ton regard bienveillant,
Aujourd’hui et pour l’éternité.

Amen. »

Cette prière est souvent récitée pour demander la protection divine contre les dangers spirituels et physiques. Elle rappelle que la foi et la justice sont une armure face aux épreuves du monde. 🙏

Texte intégral de la prière de saint Gildas de Rhuys :

« Au secours, Unité de la Trinité,
Aie pitié, Trinité de l’Unité ;

Secoure-moi, je Te prie,
moi qui suis comme en péril dans une vaste mer,
afin que le fléau de cette année ne m’entraîne avec lui,
ni la vanité du monde.

Et cette instante prière, je l’adresse
aux puissances supérieures de la guerre céleste,
afin qu’elles ne me laissent pas être harcelé par les ennemis,
mais qu’elles me défendent avec leur solide armure ;
afin qu’elles aillent devant moi à la bataille,
ces armées de la guerre céleste,
Chérubim et Séraphim avec leurs milliers,
Gabriel et Michel avec leurs semblables.

Que les trônes, les puissances, les archanges,
les principautés, les dominations, les anges,
me défendent avec leur large arroi,
et soient forts pour renverser mes ennemis.

J’en appelle alors aussi aux autres arbitres de la lutte :
les quatre patriarches1, les quatre prophètes2,
les apôtres, gardiens du vaisseau du Christ,
et tous les martyrs, ces athlètes ;
et j’adjure aussi toutes les vierges,
les fidèles veuves et les confesseurs,
afin que par eux la sécurité m’embrasse,
et que tout mal périsse en moi.

Daigne le Christ faire une forte alliance avec moi,
Lui dont la terreur effraie, en les faisant fuir, les fautives multitudes.

[Fin du Premier Prologue, des ordres angéliques et des patriarches, des apôtres et des martyrs avec le Christ.
Commencement du Second Prologue, en respectant toutes les parties du corps jusqu’aux genoux.]

« Dieu, invincible Gardien,
défends-moi de tous côtés par Ta puissance.
Libère tous mes membres,
avec ton sûr bouclier protégeant chacun d’eux,
de sorte que les démons déchus ne puissent brandir contre mes flancs,
comme à leur habitude, leurs dards :
Crâne, tête, cheveux et yeux,
front, langue, dents et ce qui les couvre,
cou, poitrine, flanc, intestins,
taille, fesses et les deux mains.

Pour la couronne de ma tête avec ses cheveux,
sois le casque du salut sur ma tête ;
Pour le front, les yeux, les trois parties du cerveau,
le nez, les lèvres, le visage, les tempes,
Pour le menton, la barbe, les sourcils, les oreilles,
les joues, les bajoues, l’internasale, les narines,
Pour les pupilles, les iris, les cils, les paupières,
le menton, la respiration, les joues, les mâchoires,
Pour les dents, la langue, la bouche, la gorge,
la luette, la trachée, le bas de la langue, la nuque,
Pour le milieu de la tête, le cartilage, le cou,
Toi qui es Bon, sois prêt pour la défense.

[Je Te prie, Seigneur Jésus-Christ, par les neuf ordres des saints anges,]
Seigneur, sois la plus sûre cuirasse
pour mes membres, pour mes entrailles,
afin que tu puisses repousser loin de moi
les griffes invisibles des pieux que les ennemis façonnent.

Couvre donc, ô Dieu, avec un solide corset,
mes omoplates, mes épaules et mes bras.
Couvre mes coudes et leurs jointures
et mes mains, mes poings, mes paumes, mes doigts avec leurs ongles.
Couvre ma colonne et mes côtes avec leurs articulations,
mes parties arrières, mon dos, les nerfs et les os.

Couvre la surface, le sang et les reins,
les hanches, les fesses avec les cuisses.
Couvre la partie haute des jambes, les mollets, les cuisses,
les rotules, les jarrets et les genoux.
Couvre les chevilles, les tibias et les talons,
les jambes, les pieds avec les restes de la plante des pieds.

Couvre les branches qui poussent ensemble par dix,
avec les orteils, avec les dix ongles.
Couvre la poitrine, sa jointure, le sein,
les mamelons, l’estomac, le nombril.

Couvre le ventre, les reins, les organes génitaux,
et la panse, et aussi les parties vitales du cœur.
Couvre le foie triangulaire et la graisse,
la rate, les aisselles avec ce qui les recouvre.

Couvre l’estomac, la poitrine avec les poumons,
les veines, les tendons, la vésicule biliaire.
Couvre la chair, l’aine et les parties internes,
la rate avec les intestins enroulés.

Couvre la vessie, la graisse
et les ordres sans nombre des articulations.
Couvre les cheveux et le reste de mes membres,
dont j’ai pu oublier de mentionner les noms.

Couvre-moi entièrement avec mes cinq sens,
et avec les dix portes formées (pour moi),
de sorte que, de la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête,
dans aucun de mes membres, à l’extérieur ou à l’intérieur,
je ne puisse être malade ;
que, de mon corps, la vie ne soit expulsée
par la peste, la fièvre, la faiblesse, la souffrance,
jusqu’à ce que, avec le don du vieil âge venant de Dieu,
j’efface mes péchés avec de bonnes œuvres ;
et que, en quittant la chair, je puisse être exempt de souillure,
et sois capable de voler vers les hauteurs,
et que, par la miséricorde de Dieu,
je sois porté dans la joie
vers les calmes retraites de Son Royaume. »

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